De la pelle et du râteau

Publié le par sab


I'm singing in the wind..., ou l'art de se prendre un vent sans s'enrhumer. -N'y voyez aucune actualité...un simple petit dérapage vers la dérision.-

L'art délicat du râteau, le coller ou se le prendre, nécessite une grande notion de diplomatie, un poil d'égoïsme, un zeste de compassion, une pointe d'intransigeance. Et bien-sûr un talent naturel pour la communication, les relations humaines. Bon, comme on peut le voir, le simple râteau, que l'on croirait à la portée du premier imbécile venu, exige un bagage conséquent. L'art de la demande, quant à lui, nécessite de toutes autres aptitudes. En premier lieu, et contrairement à ce que l'on pourrait penser, la maladresse confère un petit charme tout-à-fait positif, à condition d'être légère et naturelle. Autrement dit, les gros lourds resteront de gros lourds, une tare ne peut pas, a contrario d'un défaut, devenir une qualité. Ensuite, pour ce qui est de l'abordage, une légère rougeur peut être propice à l'émoi de l'interlocuteur, touché qu'il est dans sa faiblesse de susciter tant d'émotion par sa seule présence. (ah ! le jour où l'on rougira de même face à une belle intelligence !..) Tout le reste réside dans la façon de présenter les choses, et pour cela je ne saurai que recommander très chaudement la consultation de manuels destinés à la préparation des entretiens d'embauche. Il s'agit en effet de se mettre en valeur, exposant en tout premier lieu toutes ces si bonnes choses que l'on apportera naturellement à l'entreprise, je veux dire la personne convoitée, lui faisant miroiter des perspectives de progression jusqu'alors inexplorées, un service après-vente ouvert à toute heure, un cahier de doléances ne demandant qu'à être ouvert pour mieux être refermé, bref le partenaire idéal.

Page copy protected against web site content infringement by Copyscape

Publié dans Pensées

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article