Les gros cons en vacances
Lundi nous avons donc fait un aller-retour express jusqu'à Laguna Blanca, juste le temps de voir que la deuxième aile du musée (celle qui va accueillir la bibliothèque, le labo et le dépôt) est terminée, manquent les vitres des fenêtres, et le mobilier que le recteur de l'université rechigne à fournir. Juste aussi le temps que Doña Rosa nous raconte que deux touristes, un cordobais et un français sont venus visiter le musée. Et que ces deux mêmes touristes se sont octroyés le droit d'occuper son puesto, sa cabane de berger dans les pâturages d'altitude où elle laisse ses vaches. Elle raconte qu'elle a vu leurs tentes près de son poste, mais a pensé qu'il s'agissait de César accompagnant des touristes pour un trekking vers le Nevado. Quand elle est montée voir ses vaches quelques jours après, elle a trouvé sa réserve de bois brûlée, et la toiture de sa cabane totalement désarmée, les restes des poutrages en cendres dans le foyer !!!
Ces gros cons de touristes, non seulement n'ont pas jugé bon de demander l'autorisation d'occuper la cabane, ni de signaler leur passage après être redescendus, non seulement ont brûlé toute la réserve de bois de Doña Rosa sans la remplacer (et le petit bois est facilement trouvable dans les environs) mais encore ils lui ont détruit son puesto pour brûler les poutres de cardón (grand cactus local, utilisé dans la construction, et protégé) parce qu'ils se gelaient le cul !!!! Quel genre de randonneur ne sait pas qu'il va se geler le cul à 4.400 m d'altitude et arrive la gueule enfarinée au point qu'il brûle la propriété de quelqu'un ??
Putain, Doña Rosa était drôlement emmerdée, indignée aussi.. Et moi pareil.
Les gros cons de touristes, s'ils viennent pourrir la vie des gens chez qui ils sont reçus, ils sont priés de rester chez eux.
Et puis merci la honte le Français.