Le Pérou va exiger la restitution par Yale des objets du Machu Picchu

Publié le par sab


Voici l'article paru dans le quotidien espagnol EL PAÍS le 19 août 2008 (et sa traduction).

"Perú ha decidido emprender acciones legales para reclamar a la Universidad de Yale la devolución de piezas arqueológicas procedentes de Machu Picchu. El Gobierno peruano ha instruido a su embajador en Washington, Felipe Ortiz de Zevallos, para que busque un bufete legal que se encargue del caso. Desde hace un año, Lima y la citada universidad, situada en el Estado de Connecticut, han mantenido negociaciones sobre la restitución de las piezas que no han llegado a buen fin ante la falta de acuerdo sobre el número. Las autoridades peruanas exigen la devolución de 46.332 objetos -un número muy superior al que la universidad está dispuesta a devolver- que identificó hace unos meses una comisión del Instituto Nacional de Cultura peruano y que permanecen bajo la custodia de Yale desde 1911. Ese año, el historiador Hiram Bingham descubrió Machu Picchu -aunque hay varias teorías que cuestionan que fuera el primero-, y realizó otras dos expediciones más patrocinadas por la Universidad de Yale y National Geographic. Según Perú, las piezas salieron del país como préstamo para facilitar la labor de los investigadores, pero con el derecho a reclamar su devolución. Recientemente, Terry García, vicepresidente de National Geographic, confirmó esta interpretación que hace Lima de los documentos que se firmaron en el momento de la salida de las piezas. Esta posición se apoya en el decreto del Gobierno que autorizó la excavación de 1912, según el cual Perú se reservaba el derecho de exigir "la devolución de los objetos únicos y de los duplicados que se extraigan". Por el contrario, Yale sostiene que el código civil peruano de 1852 entonces vigente permitía, a quien los encontrase, quedarse con los restos arqueológicos hallados."

"Le Pérou a décidé d'entamer les actions légales pour réclamer à l'Université de Yale la restitution des pièces archéologiques provenant de Machu Picchu. Le Gouvernement péruvien a chargé son embassadeur à Washington,
Felipe Ortiz de Zevallos, de chercher un représentant qui se charge du cas. Depuis un an, Lima et ladite université, située dans l'Etat du Connecticut, ont maintenu des négociations pour la restitution des pièces qui n'ont pas abouti suite à un désaccord sur le nombre de pièces. Les autorités péruviennes exigent la restitution de 46.332 objets (un chiffre très supérieur à celui que l'université est disposée à rendre) identifiés il y a quelques mois par une commission de l'Institut National de la Culture péruvien et qui sont en possession de Yale depuis 1911. Cette année-là l'historien Hiram Bingham découvrit Machu Picchu (bien qu'il existe diverses théories remettant en question le fait qu'il ait été le premier) et réalisa deux autres expéditions financées par l'Université de Yale et National Geographic. Selon le Pérou, les pièces sont sorties du pays comme un prêt pour faciliter le travail des chercheurs, mais avec le droit de réclamer leur restitution. Récemment, Terry Garcia, vice-président de National Geographic, a confirmé cette interprétation que fait Lima des documents signés à l'époque de la sortie des pièces. Cette position s'appuie sur le décret du Gouvernement qui a autorisé la fouille de 1912, selon lequel le Pérou se réservait le droit d'exiger "la restitution des objets uniques et des copies qui sortent". Au contraire, Yale soutient que le code civil péruvien de 1852 alors en vigueur permettait, à qui les rencontrerait, de conserver les restes archéologiques conservés."

Ça m'a fait repenser à une conversation que j'ai eue il y a quelques temps avec Martin, un chico du labo d'à côté (spécialisé dans l'inca, justement) qui racontait qu'une amie à lui voulait aller visiter le Machu Picchu mais que devant le prix des droits d'accès (autour de 100 dollars) avait renoncé. Martin disait, à juste titre, qu'à ce prix-là, aucun Péruvien ne peut visiter son propre patrimoine archéologique.. Machu Picchu est devenu le jardin de luxe des pays occidentaux.

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